https://nac-cna.ca/fr/artsalive/resource/all-my-relations-residential-schools-in-canada
L'auteure-compositrice et éducatrice de descendance crie-dénée, Sherryl Sewepagaham, décrit les profonds impacts du système de pensionnats au Canada sur les peuples et les communautés des Premières Nations.
Prenant pour point de départ le poème « J’ai perdu ma langue » de Rita Joe pour aborder les thèmes de la perte et de la résilience, les activités encouragent les élèves (des niveaux 4 à 12) à réfléchir à l’histoire et au troublant héritage des pensionnats, et suscitent l’empathie et la compréhension par l’analyse poétique, l’expression créative et les réflexions personnelles.
Quelques exemples d’activités : analyse de l’œuvre de Rita Joe, composition de poèmes et de chansons, création de projets artistiques s’inspirant de la résilience des survivants et survivantes. Cette section vise à renforcer la compréhension qu’ont les élèves de la réconciliation et à faire connaître les répercussions à long terme du passé colonial du Canada sur les communautés autochtones.
Le contenu pédagogique et historique de ce document sur les traditions des Premières Nations reflète les enseignements de divers aînés cris, instructeurs de tambour et membres de familles. Il ne saurait représenter toutes les Premières Nations ni l’ensemble des peuples autochtones du Canada. Les enseignements varient en effet d’une nation, d’une collectivité et même d’une famille à l’autre, mais ils ont des points en commun.
—Sherryl Sewepagaham
Ces leçons et activités sont basées sur le poème « J’ai perdu ma langue » de l’auteure mi’kmaq Rita Joe, qui évoque ce qu’elle a vécu au pensionnat de Shubenacadie.
Matières: Études sociales, arts du langage, musique
Groupes cibles: De la 4e à la 6e année
Matières: Études sociales, arts du langage, musique
Objectif: Les élèves découvriront un poème, échangeront sur son contenu, et composeront leur propre poème sur ce qu'ils ressentent quand ils perdent quelque chose d'important pour eux.
Préparatifs : Faites une recherche sur la vie et l'oeuvre de Rita Joe et sur les pensionnats autochtones.
Matériel: Poème « J'ai perdu ma langue » de Rita Joe; papier graphique ou tableau intelligent; enregistrement de la chanson « I Lost My Talk », composée et interprétée par Sherryl Sewepagaham
Étape 1. Lisez le poème « J'ai perdu ma langue » de la poétesse micmaque Rita Joe.
Étape 2. Méditez et discutez les points suivants :
Étape 3. Composez votre propre poème commençant par « J'ai perdu... ». Pensez à une chose que vous avez perdu qui revêtait une grande valeur (pas nécessairement monétaire) à vos yeux, ou à une chose que vous avez peur de perdre, et décrivez les sentiments qu'une telle perte vous inspire.
Étape 4. Partagez vos poèmes avec la classe.
Étape 5. Écoutez la chanson « I Lost My Talk » chantée par Sherryl Sewepagaham.
Étape 6. Discutez des sentiments ou des pensées que la chanson vous inspire en lien avec la discussion qui précède.
Étape 7. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
Groupes cibles: de la 7e à la 12e année (Sec I à Cégep au Québec)
Matières: Études sociales, arts du langage, musique
Objectif: Les élèves travailleront par équipes de deux ou trois pour créer un poème, une chanson ou une histoire du point de vue d'un enfant des Premières Nations dans un pensionnat autochtone.
Matériel: Poème « J'ai perdu ma langue » de Rita Joe; copie du poème affichée sur papier graphique ou tableau intelligent; enregistrement de la chanson « I Lost My Talk » interprétée par Sherryl Sewepagaham
Sites Web utiles:
Étape 1. Lisez le poème « J'ai perdu ma langue » de Rita Joe.
Étape 2. Méditez et discutez les points suivants:
Étape 3. Créez un poème, une chanson ou une histoire du point de vue d'un enfant qui a perdu sa langue. Dans votre création, dites ce que vous ressentiriez par rapport à cette perte et au fait qu'on vous oblige à apprendre une nouvelle langue.
Étape 4. Partagez votre poème, chanson ou histoire avec la classe.
Étape 5. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
Ces leçons et ces activités sont basées sur une histoire et un poème du survivant des pensionnats William Sewepagaham (Cri-Déné) de la nation crie de Little Red River, dans le nord de l’Alberta.
Matières : Études sociales, arts du langage, musique
Groupes cibles: de la 7e à la 12e année (Sec I à Cégep au Québec)
Matières: Études sociales, arts du langage, musique
Objectif: Les élèves créeront des illustrations pour accompagner une histoire de survie et produiront finalement un livre de classe.
Matériel: papier à dessin, matériel d'artiste (crayons de couleur, marqueurs, fusains, etc.), matériaux de reliure
Demandez aux élèves de préparer une présentation orale en classe sur une femme ayant surmonté de terribles épreuves, dont l'histoire a retenu le nom.
Demandez aux élèves de rédiger un court paragraphe décrivant des difficultés auxquelles leur propre mère ou parent de substitution a dû faire face dans son rôle de parent (information d'intérêt général seulement – pas de renseignements personnels sur des secrets de famille).
Avant de commencer cette activité, il est primordial que les élèves aient pris conscience de l'histoire des pensionnats autochtones au Canada, assimilable à un ethnocide, et de son impact sur les enfants des Premières Nations, ainsi que des répercussions de cette tragédie de nos jours.
Sites Web utiles sur les pensionnats autochtones:
Étape 1. Lisez le récit « On l'appelait Ikwîwak » de William Sewepagaham.
Étape 2. Par équipes, relisez le récit attentivement et prenez en note, en ordre chronologique, les événements qui se prêtent bien à une illustration, comme la lutte pour la survie pendant le long hiver, le campement encerclé de loups, les enfants qu'on arrache à leur mère et qu'on emporte, etc. Notez les points du récit qui peuvent être illustrés et prévoyez le nombre de pages illustrées que vous voulez créer pour accompagner l'histoire.
Étape 3. Décidez ensemble de ce que contiendra chaque page illustrée. Répartissez les tâches entre les élèves qui créeront les illustrations et ceux qui écriront le récit, à la main, à la machine ou à l'ordinateur, de manière à ce que chaque section du récit corresponde à son illustration. Déterminez qui aura pour tâche de relier le produit final.
Étape 4 (facultative). Faites découvrir votre création aux autres classes:
Étape 5. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
Groupes cibles: de la 7e à la 12e année (Sec I à Cégep au Québec)
Matières: Études sociales, arts du langage, arts plastiques
Objectif: Les élèves débattront en classe du sens d'un poème, et exprimeront leur interprétation des conséquences du traumatisme qu'il évoque dans une création artistique prenant la forme de leur choix.
Matériel: matériel d'artiste (peintures variées, pinceaux, toiles, fusain, papier à dessin, marqueurs ou crayons de couleur); papier graphique; poème : « J'ai versé des larmes sèches »; tableau SVA
Les élèves doivent avoir pris conscience de l'histoire des pensionnats autochtones au Canada, assimilable à un ethnocide, et de son impact sur les enfants des Premières Nations, ainsi que des répercussions de cette tragédie de nos jours.
Sites Web utiles sur les pensionnats autochtones
À l'aide d'un tableau SVA, demandez aux élèves de dresser, individuellement, une liste sous les deux premières catégories :
Avant de lire le poème, discutez de ce que veut dire le poète quand il affirme : « J'ai versé des larmes sèches ».
Étape 1. Lire le poème « J'ai versé des larmes sèches » de William Sewepagaham.
Étape 2. En équipes, analysez et discutez chaque strophe du poème afin d'interpréter ce que le poète survivant exprime dans ses mots. Désignez, au sein de chaque équipe, un ou une secrétaire et un ou une porte-parole. Le ou la secrétaire inscrira les idées sur du papier graphique pour les partager plus tard. Questions à débattre:
Étape 3. Le ou la porte-parole présente à la classe les résultats de la discussion en équipe.
Étape 4. Choisissez, individuellement, une partie du poème à illustrer d'un dessin ou d'une toile. Votre création peut prendre la forme d'une composition abstraite, illustrer une scène, brosser un portrait, ou faire écho aux émotions du poète à l'aide de diverses techniques.
Étape 5. Quand vous aurez terminé, intégrez à votre composition la portion du poème, imprimée ou manuscrite, que vous aurez choisi d'illustrer.
Étape 6. Préparez-vous à présenter votre création à la classe en expliquant pourquoi vous avez choisi de vous inspirer de ce passage du poème en particulier.
Étape 7. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.