https://nac-cna.ca/fr/artsalive/resource/amalkay-bringing-mikmaq-music-and-dance-into-the-classroom
Créé par Richard et Julie Pellissier-Lush
Les informations partagées dans ce travail sont présentées pour accroître les connaissances au sujet des autochtones et développer les compétences en matière de chant et de danse en Mi’kmaq tout en samusant. Le fait de posséder ces connaissances dès le plus jeune âge peut être le point de départ d’une réconciliation, en rassemblant nos communautés par le chant et la danse. Lorsque nous partageons ces choses nous accueillons les autres pour qu’ils voient d’où nous venons et ce que cela signifie pour nous d’être autochtone.
Il y aura trois chansons, et une danse entremêlée d’histoires et d’apprentissage de langue. Éventuellement, chaque enfant saura dire « bonjour » en mi’kmaq. Nous espérons que ces enfants – les leaders de demain – apprécieront les chants et les danses. Apprendre à connaître et à respecter la culture autochtone nous rapproche de la réconciliation avec les autres.
La grande idée : Découvrir la culture mi’kmaq par la musique et la danse.
Compétences scolaires : Choisir les éléments, les processus, les matériaux, les mouvements, les technologies, les outils, les techniques et les environnements des arts; et appliquer les compétences, les connaissances et les processus acquis dans de nouveaux contextes.
Contenu : Éléments dans les arts, y compris, mais sans s’y limiter, le corps, l’espace, la dynamique, le temps, les relations et la forme.
La leçon de danse présentée le deuxième jour incarne la compréhension des processus biologiques dans la nature, exprimée par quatre des éléments du mouvement : le corps, l’espace, la dynamique et les relations.
Mouvements locomoteurs (de déplacement) : marcher, courir, sauter (un pied au même pied);
Mouvements non locomoteurs (stationnaires/axiaux) : Étirements/extensions, flexions/fléchissements, torsions, rotations, etc.
Vocabulaire qualitatif : Chant mi'kmaq
Qualités combinant différents facteurs d’effort :
Individu/groupe et environnements : proche, rassemblement, ensemble
Cultivant une culture unique, riche et colorée, le peuple Mi’kmaq a vécu sur ses terres traditionnelles – appelées Mi’kmaq’ki – pendant des milliers d’années.
En termes d’aire géographique, les Mi’kmaq’ki comprennent l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, la Gaspésie au Québec et certaines parties du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve et de l’État du Maine.
Comme plusieurs autres groupes autochtones de ce que nous appelons aujourd’hui le Canada, la culture mi’kmaq est profondément enracinée dans le monde naturel. Le lien culturel entre le peuple Mi’kmaq et son environnement est évident dans le mode de vie traditionnel des Mi’kmaq, leurs systèmes de croyances, leur art et une grande variété d’autres pratiques culturelles. Malgré les tentatives d’assimilation des cultures autochtones à la suite de la colonisation européenne, le peuple Mi’kmaq et la culture qui lui est associée demeurent profondément résilients à ce jour.
La musique revêt une grande importance dans la culture mi’kmaq. De la même manière que les connaissances et les histoires ont été communiquées depuis des temps immémoriaux, les chants et les danses traditionnels continuent d’être transmis d’une génération à l’autre. Aujourd’hui, cette forme d’expression musicale reste un élément important des cérémonies culturelles mi’kmaq, y compris les rituels spirituels, les pow-wow et d’autres formes de rassemblement.
Symbole des Mi’kmaq et d’autres cultures autochtones, le cercle d’influences représente divers aspects du monde naturel, y compris les saisons de l’année et les points cardinaux.
Avant la colonisation européenne, le peuple Mi’kmaq ne disposait pas d’un système de gouvernance centralisé ou permanent. Cependant, à l’époque moderne, la gouvernance micmaque est étroitement intégrée dans les contextes de la société occidentale. Après les premiers contacts avec les colons européens, le peuple Mi’kmaq a établi sept districts similaires à nos provinces au Canada. Dans ce système, chaque district nomme un aîné qui le représente au Grand Conseil – qui est comme le bureau du gouvernement national. Des élections ont lieu pour décider qui sera le chef du Grand Conseil, appelé le Grand Chef. Chaque communauté a un chef qui s’appelle Saqamaw (sag-a maw) ou chef.
Aîné : Un représentant du peuple Mi'kmaq
Amalkay : Je danse
Danse en rond : Une danse traditionnelle mi'kmaq, exécutée en guise de célébration
Epegwitg (Ep-be-gwit) : Signifie “berceau dans les vagues”, la terre créée par le Sage et Glooscap
Énergie négative : Sentiments de tristesse ou de colère
Glooscap : Un homme doté d’un pouvoir surhumain créé par le Sage
Grand Chef : Le chef élu du Grand Conseil
Grand Conseil : Un organe de direction composé d’aînés qui représentent les sept districts des Mi'kmaq
Histoire de la création : L’histoire de la naissance du peuple Mi'kmaq
Kwe, pjila'si, en teluisig (K-way) (ip-jill-ahh-see) (une dell-ooh-ee-see) : “Bonjour, bienvenue, mon nom est”
Le Sage : Le créateur de Glooscap, Epegwitg, et du peuple Mi'kmaq
Lnu (Ell-nu) : Mi'kmaq; Premières nations; personne autochtone
Mi’kmaq'ki (Mig-mah-gee) : La zone traditionnelle habitée par le peuple Mi'kmaq
Mniku (Mini-goo) : Île
Saqamaw (Sag-a-maw) : Aussi connu sous le nom de “Chef”, le chef d’une communauté Mi'kmaq
Tahoo (Ta-hoe) : Une expression d’accord et/ou de plaisir
Affichez le message de « bienvenue » micmac suivant à l’intention de vos élèves. Une fois que vous l’aurez appris vous-même, récitez le mot de bienvenue à voix haute et avec assurance :
« Kwe, pjila'si, en teluisig (votre nom) ».
En classe, pratiquez-vous à dire chaque mot ensemble. Ensuite, encouragez chaque élève à réciter la phrase de bienvenue en ajoutant son propre nom.
Faites part à la classe de votre reconnaissance du territoire sur lequel vous êtes rassemblés. Cela pourrait être dit de la manière suivante :
« Je voudrais reconnaître que nous sommes réunis sur une terre mi'kmaq sacrée et non cédée. »
Une telle déclaration pourrait amener certains élèves à remettre en question leurs propres idées sur le rapport à la propriété. Soyez prêts pour des discussions et des réflexions ouvertes.
Kwe (k-way) : Bonjour
Pjila’si (ip-jill-ahh-see) : Bienvenue
en Teluisig (une dell-ooh-ee-see) : Mon nom est...
Tahoo (ta-hoe): Une traduction libre de ce mot serait « amen ! »
Mi’kmaq’ki (Mig-mah-gee) : la zone traditionnelle où vivent les Mi’kmaq
Il est temps de chanter la « chanson Tahoo (ta-hoe) », écrite par l’aîné mi'kmaw Junior Peter-Paul. En tant qu’éducateur, votre rôle est d’apprendre, d’enseigner et de diriger le chant de cette chanson. Les élèves n’auront besoin d’apprendre qu’un seul mot pour chanter. Ce mot est « Tahoo ». Une traduction libre de ce mot serait « amen ! » Lors d’un Pow-wow ou d’un Mawiomi, un membre de la communauté qui entend quelque chose qu’il approuve ou apprécie peut crier « Tahoo ! ».
Répéter (3x); introduire les applaudissements sur le rythme
Way ha way hi ya
Way ha way hi ya ha
Way ha way hi ya
Chantons un grand Tahoo
TAHOO (tout le monde)
La discussion devrait maintenant passer à un récit historique et culturel du peuple Mi'kmaq. Demandez aux élèves : « Où pensez-vous que les Mi'kmaq vivent ? »
Expliquez aux élèves que la zone traditionnelle où vivent les Mi'kmaq est appelée « Mi'kmaq'ki » (Mig-mah-gee). Ce territoire englobe l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve, une partie du Québec et une partie du Maine aux États-Unis.
Ensuite, introduisez l’idée d’une histoire de la création. Expliquez que nous avons tous une histoire de la création – des croyances différentes sur la façon dont nous sommes arrivés à l’existence. Encouragez les élèves à partager les histoires et les expériences qui ont mené à ce qu’ils sont aujourd’hui.
Expliquez que l’histoire de la création des Mi'kmaq a commencé il y a de nombreuses années. Donnez aux élèves la possibilité de fermer les yeux pendant qu’ils écoutent l’histoire de la création des Mi'kmaq, que vous partagez à voix haute.
L’histoire de l’origine du peuple Lnu ou Mi'kmaq commence il y a très, très longtemps. Au début, il n’y avait que l’obscurité et le Sage. Le Sage vivait seul dans cette obscurité, et il détenait toute la connaissance et la sagesse de ce qui devait être fait. Un jour, il a regardé l’obscurité et a décidé qu’il était temps d’apporter la lumière! Laisser régner l’obscurité ne serait pas juste.
Il a commencé à utiliser ses lèvres et à siffler, et avec cette musique venant de sa bouche et de ses lèvres fortes, il a créé des étoiles et ensuite l’univers complet ! Le Sage était très heureux de la beauté qu’il venait de créer, mais il s’est vite rendu compte qu’il était encore seul, sans personne avec qui partager sa joie. Il a donc décidé de créer un Compagnon, un ami, avec qui il pourrait partager tout son savoir.
Le Sage a alors commencé à créer de la belle argile rouge qu’il a modelée en forme d’homme, puis, à l’aide du pouvoir de son esprit et de son corps, il a créé Glooscap! Cet homme a été créé avec une force et une puissance surhumaines! Le corps de Glooscap avait la force de dix personnes, et son esprit était très, très intelligent. Ensemble, ils ont créé la magnifique Mniku (île) de l’Île-du-Prince-Édouard. Tout comme le Sage avait créé Glooscap, ensemble, ils ont façonné la riche argile rouge pour former un foyer pour le peuple Mi'kmaq. Ils étaient tellement inspirés par la beauté de leur création qu’ils ont pensé que cette nouvelle terre serait digne de figurer dans les étoiles. Mais, après un certain temps de réflexion, ils ont décidé de la placer dans le Saint-Laurent, et ils l’appelèrent Epgewitg (Ep-be-gwit), ou berceau dans les vagues. Ensemble, ils savaient qu’il était temps de créer des gens qui leur ressembleraient. Ainsi, ils ont pris l’argile rouge vif et l’ont façonnée pour créer le peuple Mi'kmaq.
Le Sage a envoyé Glooscap pour qu’il aille séjourner chez les nouveaux habitants. Glooscap leur a appris à chasser et à pêcher, à poser des pièges, à trouver et à récolter les médicaments dont ils auraient besoin pour rester en bonne santé.
Concluez l’histoire de la création en reconnaissant qu’il comptait beaucoup d’informations à absorber. Encouragez les élèves à discuter de ce qu’ils ont appris et à poser toutes les questions qui leur viennent à l’esprit.
Essayez de mettre les élèves au défi de répondre aux questions suivantes :
En guise de conclusion à cette leçon, revenez sur la « chanson de Tahoo »! Ceux qui étaient d’abord timides ou réticents à participer pourraient maintenant être plus à l’aise de participer à la chanson.
Comme vous l’avez fait dans la première leçon, commencez par le mot « bienvenue » en Mi'kmaq. Dirigez le groupe en récitant la phrase - en groupe, puis individuellement :
« Kwe, pjila'si, en teluisig (votre nom) »
Ensuite, revisitez la « chanson de Tahoo ». Encouragez les élèves qui se sentent plus à l’aise avec la chanson à aider ceux qui ne se sentent pas encore confiants. Chantez la chanson en groupe.
Il est temps d’introduire la danse en rond. Présentez le récit suivant à vos élèves :
Il y a bien longtemps, le peuple Mi’kmaq vivait sur la magnifique terre des Mi’kmaq’ki, comme nous l’avons appris la dernière fois. Aujourd’hui, vous apprendrez qu’ils vivaient en petites unités familiales en hiver. Ils trouvaient l’endroit idéal, construisaient un pavillon et y vivaient ensemble tout l’hiver. Ces familles étaient toutes différentes, comme c’est le cas aujourd’hui. Certaines familles vivaient avec leurs parents et leurs grands-parents, d’autres avec leurs frères et sœurs, et parfois il pouvait s’agir d’un simple couple.
Ils continuaient à chasser tout l’hiver et la nuit venue, ils s’assoyaient et racontaient des histoires au coin du feu. C’est ainsi qu’ils partageaient leur passé, leur culture et leurs traditions. Une fois le printemps arrivé, l’air se réchauffait et la glace fondait lentement. Il était temps de se rassembler et de célébrer la survie d’un autre hiver. Cela se déroulait généralement vers le 21 juin. Le peuple Mi’kmaq revenait dans sa communauté pour danser, chanter, festoyer et rendre visite à ses amis et à sa famille. C’était un moment de joie, et de nombreuses chansons et danses provenaient de ce temps de rassemblement. Celle que nous aimerions partager aujourd’hui est la danse en rond.
Écoutez la chanson de la danse en rond :
You-way hi-ya-ha you way hi ya
You-way hi-ya-ha you way hi ya
Way hi ya, yo way hi ya, yo way hi ya
You-a hi-ya WAY hi ya, WAY hi ya yooo way
You way hi ya, ah you way hi ya
You way hi ya, ah you way hi ya
Way hi ya, hi yo, yo way, hi ya hey oh
You way hi ya, way hi ya, way hi ya, yo way
Une fois que les élèves se sont familiarisés avec la chanson de la danse en rond, il est temps d’apprendre les pas et les mouvements qui l’accompagnent. Demandez aux élèves de se lever et de s’étirer, puis de se tenir les mains en cercle..
Expliquez aux élèves qu’ils vont apprendre la danse en rond un pas à la fois, en commençant par les mains, puis les pieds et enfin les épaules.
Les bras : Tout en se tenant par la main, les bras doivent se déplacer en cercle comme les roues d’un train. Essayez d’utiliser les sons « chugga-chugga-chugga-chugga-chugga ». Les élèves doivent faire de petits cercles en tenant les mains de leur voisin, comme s’ils traçaient un melon d’eau. Le mouvement doit se faire principalement à partir des coudes.
Pieds : Le groupe doit commencer à se déplacer dans le sens des aiguilles d’une montre. Le pied droit s’avance vers le partenaire de droite. Ensuite, le pied gauche se déplace vers le pied droit. Essayez de dire « un pas... et ensemble... un pas... et ensemble ». C’est un pas latéral simple et amusant - et les jeunes le comprennent vite !
Les épaules : Si vous pensez que le groupe est prêt à relever un défi, il est temps d’apprendre les mouvements des épaules. Pendant que les bras tournent en rond, poussez les épaules et les bras vers le haut pendant que les mains sont en l’air, et laissez-les tomber pendant que vos mains se déplacent vers le bas. Le corps finira naturellement par le faire, mais pour les jeunes qui veulent faire des cercles de puissance super rapides avec leurs mains, ceci devrait les ralentir au rythme naturel.
Debout au centre du cercle, tout en exécutant un rythme régulier sur un tambour ou un instrument à percussion de votre choix, faites bouger la classe dans le sens des aiguilles d’une montre. Expliquez qu’en Orient, la danse ronde commence toujours dans le sens des aiguilles d’une montre, mais qu’en Occident, toutes les cérémonies et les danses commencent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Une fois que la classe a fini de chanter la chanson de la danse en rond, demandez au groupe de continuer à se tenir la main. Expliquez aux élèves que pour se débarrasser de toute l’énergie négative, ils vont crier à trois.
Vous pourriez dire :
“Êtes-vous prêt ? Êtes-vous vraiment prêt ? Un... deux... trois...”
Faites marcher le groupe vers vous. Une fois que les élèves ont atteint le centre, ils doivent envelopper le groupe d’un gros câlin!
Pendant que tout le monde est au centre du cercle, répétez le chant une fois de plus en faisant tourner le groupe dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Au même moment, le groupe doit aussi commencer à reculer pour former un grand cercle.
Une fois que les élèves sont à l’aise avec les mouvements, vous êtes encouragé à inviter un, deux ou trois élèves à prendre votre place au centre du groupe.
Après avoir terminé la danse en rond, demandez aux élèves de reprendre leur place habituelle dans la classe pour une période de discussion et de réflexion.
Dirigez la discussion en posant les questions suivantes :
Demandez aux élèves ce qu’ils pensent de la signification de l’énergie négative. Expliquez que l’énergie négative, c’est quand quelqu’un vous dit quelque chose ou que vous pensez à quelque chose qui vous met en colère ou vous rend triste. Ce ne sont pas des sentiments amusants, mais lorsque vous dansez, chantez et faites un câlin collectif, vous relâchez l’énergie négative en l’envoyant en l’air.
Encouragez une fois de plus les élèves à discuter de ce qu’ils ont appris et à poser toutes les questions qu’ils pourraient avoir.
Vous pouvez choisir de tester la mémoire du groupe en posant les questions suivantes :
Reconnaissez le travail et la participation du groupe - et encouragez-les à donner suite à toute question qui survient après les deux dernières leçons.
Un représentant du peuple Mi'kmaq.
Je danse.
Une danse traditionnelle mi'kmaq, exécutée en guise de célébration.
Sentiments de tristesse ou de colère.
Ep-be-gwit
Signifie “berceau dans les vagues”, la terre créée par le Sage et Glooscap.
Un homme doté d’un pouvoir surhumain créé par le Sage.
Le chef élu du Grand Conseil.
Un organe de direction composé d’aînés qui représentent les sept districts des Mi'kmaq.
L’histoire de la naissance du peuple Mi'kmaq.
K-way, ip-jill-ahh-see, une dell-ooh-ee-see
“Bonjour, bienvenue, mon nom est...”
Le créateur de Glooscap, Epegwitg, et du peuple Mi'kmaq.
Ell-nu
Mi'kmaq; Premières nations; personne autochtone.
Mig-mah-gee
La zone traditionnelle habitée par le peuple Mi'kmaq.
Mini-goo
Île
Sag-a-maw
Aussi connu sous le nom de “Chef”, le chef d’une communauté Mi'kmaq.
Ta-hoe
Une expression d’accord et/ou de plaisir.