À la demande du Centre national des Arts, qui désirait une murale pour le Foyer du Théâtre, Gino Lorcini a réalisé une structure verticale composée de bandes d’aluminium rectangulaires de différentes longueurs qui s’étendent du sol jusqu’au plafond, à une hauteur d’environ quatorze mètres. Comme pour ses autres œuvres en aluminium, Lorcini a utilisé ici les propriétés réfléchissantes de ce métal poli pour représenter sa propre interprétation du mouvement perpétuel d’éléments lumineux que nous offre la nature. Bien que les bandes semblent symétriques et répétitives, un examen plus approfondi révèle que chaque assemblage est unique. Elles sont espacées de façon à évoquer le thème de l’interaction, produisant un équilibre visuel délicat.
D’origine italienne, Gino Lorcini est né à Plymouth, en Angleterre, et a grandi à Édimbourg. En 1940, il s’engage dans l’armée britannique et, pendant la guerre, devient « peintre du dimanche ». Après la guerre, il immigre au Canada et s’installe à Toronto, où il occupe divers emplois tout en étudiant l’art à temps partiel. En 1952, il déménage à Montréal et étudie au Musée des beaux-arts auprès d’Arthur Lismer, tout en travaillant pendant cinq ans comme concepteur dans une agence de publicité. Au terme d’un cours de formation à l’enseignement au Musée, il put se consacrer entièrement à son art, travaillant et enseignant d’abord au Lower Canada College, puis à l’Université McGill. C’est au cours de cette période que son intérêt pour la sculpture prit le dessus. Depuis 1963, ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives. Ses sculptures font partie des collections permanentes du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée d’art contemporain de Montréal et du ministère de la Défense à Ottawa. En 1969, il a accepté un poste de trois ans en tant qu’artiste en résidence à l’Université Western Ontario, à London, où il vit toujours.